« Antigone »

Un ami lui ramène un vieux linteau de ferme en pierre de Bourgogne et Pétrus décide d’y chercher la figure d’Antigone.
Il la représentera dans les bras d’Hémon, en repensant à l' »Antigone » d’Anouilh

Dimensions : 160 cm x 60 cm x 30 cm

« Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant, et Hémon à ses genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe. »
Antigone, de Jean Anouilh, Editions La Table Ronde

Antigone est une figure classique de la mythologie greco-romaine.

Elle est l’une des enfants nés de l’union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère, Jocaste . Antigone est la sœur d’Ismène, d’Etéocle et de Polynice.
Lorsqu’Oedipe est chassé de Thèbes par ses frères, les yeux crevés, il doit mendier sa nourriture sur les routes : Antigone devient son guide et veille sur lui jusqu’à son dernier instant.

Puis Antigone revient à Thèbes où elle assiste à l’affrontement se ses frères, Etéocle et Polynice, qui se disputent le trône. Polynice assiege la ville avec l’aide d’une armée étrangère et il combat son frère. Eteocle et Polynice meurent. Créon, leur oncle, en profite pour prendre le pouvoir. Il ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit qu’il soit donné une sépulture à Polynice, coupable à ses yeux d’avoir porté les armes contre sa patrie avec le concours d’étrangers. Ainsi l’âme de Polynice ne connaîtra jamais de repos. Pourtant Antigone, qui considère comme sacré le devoir d’ensevelir les morts, se rend une nuit auprès du corps de son frère et verse sur lui, selon le rite, quelques poignées de terre.

Lorsque Créon apprend qu’Antigone a bravé son interdiction, il la condamne à mort. Elle est enterrée vive dans le tombeau des Labdacides . Plutôt que de mourir de faim, elle choisit de se pendre.
Hémon, fils de Créon et fiancé d’Antigone, se suicide de désespoir . Eurydice , l’épouse de Créon, met aussi fin à ses jours lorsqu’elle apprend la mort de son fils.

La pièce de Sophocle (441 avant Jésus-Christ) commence lorsqu’Antigone décide de braver l’interdiction de son oncle Créon et d’ensevelir le corps de son frère Polynice. Jean Anouilh va s’en inspirer pour écrire Antigone en 1942.